La lutte des classes en France: ni calme, ni compromis

En France, la grève générale se poursuit contre les projets néolibéraux du gouvernement. Il n’y a ni calme, ni compromis en vue.

Le 5 décembre fut un nouveau temps fort dans la longue histoire française de la lutte des classes : selon la CGT, 1.5 millions de personnes ont pris part aux grèves et manifestations organisées contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement.

Les trains et les avions n’ont pas circulé et les élèves et étudiants ont préféré défiler dans la rue qu’en classe.

La classe ouvrière française, rejointe par les employés hospitaliers et les pompiers, mène le mouvement protestataire engagé par la CGT. L’appel a également été repris par d’autres syndicats, soutenus par le Rassemblement National (anciennement Front National) et les partis de gauche (comme le PCF ou le PS) ainsi que par le mouvement des gilets jaunes.

Une véritable résistance et confrontation s’est déployée contre la politique néolibérale d’austérité menée depuis de plusieurs années et visant à piller les caisses de retraite. Le but de ce projet gouvernemental est avant tout d’avantager les entreprises d’assurances privées et lucratives, qui pourront tirer profit de la menaçante pauvreté des retraités.

Contre les attentes du Président Macron, qui a fait des concessions et promis des améliorations ultérieures, les grèves et les manifestations se sont poursuivies le 9 décembre.

C’est là la poursuite de la lutte et la position intransigeante de la classe ouvrière. Même la pression et le recours brutal à la violence par les forces de police françaises n’ont pas pu faire flancher la volonté des manifestants. Bien que deux syndicats de police aient soutenu l’appel à la grève, la Police a rempli sa mission d’organe de répression de l’Etat en se mettant au service du capitalisme. Des centaines de personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc et des centaines d’autres ont été arrêtées.

Le Comité de l’Etranger de l’Organisation Fedaian (Aghaliyat) soutient le combat des travailleurs.ses français.ses contre la politique néolibérale du gouvernement et contre l’ordre capitaliste. Nous condamnons fermement la politique répressive du gouvernement et appelons tous.tes les ouvriers.ères du monde à soutenir le combat actuel mené en France. L’ennemi de classe en France est le même qu’au Chili, au Liban, en Irak ou en Iran : celle qui décide annihiler les droits politiques, sociaux et économiques par une répression brutale, celle contre qui les travailleurs.ses et ouvrier.ères se révolte.

Travailleurs.ses de tous les pays, unissez-vous !

Vive le socialisme – Vive la liberté !

Le Comité de l’Etranger de l’Organisation Fedaian (Aghaliyat)

17/12/2019